VIDÉO. Elle récupère des masques et les distribue aux sans-abri

Grâce à un appel lancé sur les réseaux sociaux, Sarah Frikh, militante et initiatrice du mouvement « Réchauffons nos SDF », a pu récupérer 1 000 masques pour les donner aux sans-abri et aux bénévoles qui poursuivent les maraudes pendant le confinement.

    Depuis le début du confinement, Sarah se bat au quotidien pour aider les personnes les plus précaires à survivre. Avec son réseau d'entraide, « Réchauffons nos SDF » qu'elle a fondé il y a dix ans, la jeune femme sait à quel point la situation des sans-abri s'est dégradée en quelques semaines. Avec la fermeture des structures d'accueil, ces « confinés dehors » qui errent dans les rues, cherchent tant bien que mal à trouver de la nourriture et des points d'eau pour boire et se laver. Ils n'ont d'ailleurs plus accès aux toilettes publiques, fermées jusqu'à nouvel ordre…

    « C'est l'horreur absolue », souffle Sarah qui n'a parfois plus de nouvelles de certains SDF qu'elle connaît pourtant bien. « Ils n'ont plus de quoi recharger leur téléphone et ils deviennent injoignables. On a perdu la trace de certains d'entre eux et on s'inquiète énormément ». En pleine épidémie de coronavirus, difficile de ne pas penser au pire. « Ils n'ont rien. Et surtout pas de masques pour se protéger un peu », se désole-t-elle.

    Obtenir des masques

    Alors depuis plusieurs jours, elle remue ciel et terre pour trouver des masques, du gel et des gants. Après avoir lancé un appel à l'aide sur Twitter, un responsable d'un Ehpad lui répond. Il lui envoie gratuitement 1 000 masques par colis.

    « C'est mieux que rien. Et ça permettra aux bénévoles des associations encore actives sur le terrain de continuer à faire des maraudes le nez et la bouche protégés et d'en donner aussi aux SDF », poursuit Sarah.

    Depuis lundi après-midi, elle parcourt donc les rues de Paris avec le carton de masques reçu le matin même. Une amie, Barbara, l'accompagne, avec un sac de plusieurs boîtes de gants alimentaires qu'elle a pris dans les stocks de son restaurant fermé. « On gratte partout où l'on peut. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est mieux que de ne rien faire ».